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HEART OF THE CITY

Heart of the city est un secteur à vocation commercial, bordé par les rues Schoolhill et Union Street. La vision de régénération urbaine de la zone Heart of the city est de venir renforcer et consolider le caractère commercial de ce secteur. Le but étant d’unifier ce cœur en questionnant toute la notion de mobilité axée sur le piéton. En effet, deux axes commerciaux se sont développés, au cours du temps, un axe Ouest-Est sur la rue Union Street, et un axe Nord-Sud avec la construction de deux centres commerciaux, rendant les déplacements moins cohérent. La vision se résume donc au rétablissement de la vocation de Union Street dans la ville, à l’élaboration de liens commerciaux plus fort entre le Nord et le Sud et à la création d’un parcours aiguillé par les commerces et les activités proposées dans ce secteur. Suite à la constatation qu’Aberdeen détient un environnement urbain singulier mais qu’elle souffre d’un manque d’accessibilité, les intentions et les gestes d’interventions sont venus s’organiser et se définir. BDP propose, dans son plan directeur, d’intervenir au niveau de Union Street afin de la redynamiser ainsi qu’au niveau de certains bâtiments qualifiés de bâtiments clés en les aménageant ayant toujours en vue l’amélioration de la mobilité de ce secteur.

«Places which can be used for many different purposes offer their users more choice than places whose design limits them to a single fixes use. Environments which offer this choice have a quality we call robustness.»
(Bentley, 1985, p. 10)
 
SELON PAUMIER
UNION STREET

D’après Paumier, « bien que l’accès et le stationnement des véhicules doivent être pratiques et efficaces, il est important de donner la priorité au piéton afin d’encourager la marche et d’animer les rues ». Cette notion, avant les interventions de BDP, est absente concernant le cas de la rue Union Street. Effectivement, les piétons sont amassés sur des trottoirs relativement exigus alors que la majorité de l’espace routier est dédié aux automobiles et aux transports en commun. Ce qui vient alors créer une barrière piétonnière dans le secteur, ce qui n’encourage pas la marchabilité dans celui-ci et contribuant malheureusement au déclin de cette rue. Comme dirait Paumier,

 

 

 

 

 

c’est pour cela que pour le bien et la vitalité d’Aberdeen, Union Street ne pouvait pas rester comme elle était. BDP suggère dans sa proposition de restructurer les voies de Union Street, puisque comme dirait Paumier, « la meilleure façon d’établir un équilibre entre un environnement piétonnier de qualité et un accès pratique aux voitures consiste à établir une hiérarchie des rues en tenant compte des différentes caractérisations de ces rues. »  Avant l’intervention les voies partagées et les voies piétonnes étaient peu nombreuses et surtout isolées les unes des autres générant alors un manque de connectivité et d’accessibilité. C’est pour cette raison, que les réseaux ont été repensés pour favoriser l’accessibilité piétonne et connecter les différentes pôles d’attraction. En effet, de nombreuses voies sont converties en voies piétonnes, en voies piétonnes intérieures ou encore en voies partagées, dont Union Street où l’intention est de rétablir sa fonction initial en tant qu’espace public. Les gestes effectués sur cette rue sont l’élargissement des voies d’accès en supprimant la circulation des voitures privées et en la dédiant aux vélos, aux taxis et aux autobus. De plus, les trottoirs sont reconsidérés pour des trottoirs plus larges afin que les gens puissent se déplacer librement et puissent habiter la rue afin que Union Street demeure une « artère » principale de la rue autant au niveau piétonnier.

« les rues, leurs trottoirs et les principaux lieux publics d’une ville sont ses organes les plus vitaux »
(Paumier, 2004)
 
« One of the most potent ways to make streets more amenable to pedestrians and cyclists is to restrict car parking downtown. »
(Kemp, 2007, p. 223)
Voies piétonnes et voies partagées proposées
BÂTIMENTS CLÉS

Selon Paumier, « les gens doivent pouvoir marcher entre les centres d’activités en utilisant des liens directs, physiquement attrayants et pratiques » afin de créer des liens fonctionnels. De même, les façades au niveau de la rue doivent être mises en valeur et favoriser, lors de la conception du bâti, afin que l’environnement piétonnier soit mis en avant. En effet :

 

 

 

 

 

Ce concept n’est pas fortement évident dans ce secteur puisque certains lieux sont délaissés ainsi que certaines façades qui manquent de vie, notamment, la toiture du centre St Nicholas, ou encore le marché intérieur d’Aberdeen. Néanmoins, l’intention de BDP, en proposant son plan directeur, est de régénérer le secteur en consolidant le caractère commercial de celui-ci. Leur volonté est d’établir des liens de commerce aux détails plus fort entre le Nord et le Sud et également entre l’Ouest et l’Est. Ils ont proposé d’ajouter des espaces clés tout au long de ces deux axes afin d’animer et de dynamiser ces rues pour encourager la mobilité piétonne. Une attention particulière est porté sur deux bâtiments clés, le centre St Nicholas et le marché d’Aberdeen, qui ont été remodeler et réaménager dans le but de mettre en place des espaces plus perméables et attirants proposant divers usages aussi bien aux habitants qu’aux visiteurs. En effet, ces bâtiments sont définis comme « des opportunités de développement importantes » dont l’influence sur le cœur de la ville en tant que destination clé est non négligeable. Le marché d’Aberdeen était un vieux bâtiment, pas réellement attractif, avec des façades non travaillées qui ne favorise pas la circulation piétonnière. Par conséquent, BDP suggère de repenser la forme de ce marché et d’offrir, non plus une façade sur rue, mais deux façades animées. Une partie du bâtiment du centre St Nicholas est repensé avec un aménagement d’un « jardin d’hiver» afin de redonner vie à cet endroit et permettre une accessibilité de cet axe. Des efforts sont donc mis quant au réaménagement de ces édifices à caractère commercial en vue de revitaliser les rues, d’attirer le monde et de les guider vers les différents pôles commerciaux. Néanmoins, nous pouvons nous questionner quant à l’impact de ces pôles dans le secteur.

« le commerce de détail est également un indicateur visible de la santé économique, caractérisé par une vie de rue dynamique et des façades animées. »
(Paumier, 2004)
 
« Les bâtiments qui encadrent les rues et les espaces publics du centre-ville influencent à la fois le caractère visuel et la vitalité de l'environnement piétonnier. Ces bâtiments doivent se relier positivement à la rue et les uns aux autres pour donner au centre-ville une cohérence visuelle, une organisation claire et un haut degré d'intégration fonctionnelle »
(Paumier, 2004)
 
SELON BARNETT
Centres commerciaux

Dans ce secteur, nous retrouvons deux logiques commerciales : celle des centres commerciaux et celle de la rue commerciale. Le processus naturel de régénération du centre-ville selon Barnett est de faire concurrence aux banlieues en accueillant au vieux centre des centres commerciaux. C’est ce qui a été fait dans les 20 dernières années à Aberdeen.

 

Ces développements demandent généralement aux villes de libérer un terrain, des réductions de taxes et des stationnements financés publiquement. Cet investissement de la part de la ville est bénéfique en termes de revenus commerciaux, mais néfaste aux commerces traditionnels. C’est ce qu’on observe à Aberdeen : les commerces de Union Street souffrent de cette concurrence. Selon Barnett, les centres commerciaux implantés dans un centre-ville doivent être adaptés pour s’agencer avec les commerces existants.

 

Une stratégie employée est d’avoir une dynamique intérieur-extérieur plus fluide entre les deux logiques commerciales. Par exemple, des connexions visuelles lorsqu’on est dans le complexe commercial doivent être maintenues avec la rue commerciale. Une autre façon est d’avoir des liens qui passent sous la rue commerciale ou aux différents étages pour avoir un réseau de circulation qui unit les deux systèmes. On peut penser à la rue commerciale Ste-Catherine à Montréal qui est bordée de centres d’achats interconnectés (exemple des auteurs). De plus, dans un contexte nordique ceci permet de se protéger des intempéries, mais de tout de même garder un repère par rapport à la rue extérieure. Hors ceci n’a pas été le cas à l’origine, les centres commerciaux ne sont pas situés selon l’axe de Union Street : ils tentent de créer un axe nord-sud, perpendiculaire à Union Street. Cependant, une des interventions proposée serait d’étirer le marché d’Aberdeen pour avoir une entrée à partir de Union Street. Pour ce qui est de la rue commerciale traditionnelle, Barnett donne l’exemple de Mall Street à Minneapolis. Dans ce cas, l’intervention est semblable à la proposition pour Aberdeen. Les trottoirs sont élargis et les voies sont dédiées uniquement au transport collectif, ce qui permet de limiter l’encombrement automobile, de donner la priorité aux déambulateurs et de tout de même amener les gens aux commerces. De cette manière, l’aspect économique des commerces est assuré.

Dans le cadre du cours ARC-6033 Design Urbain : concepts et méthodes

Par Vincent Bélanger, Sarah Righi et Tatiana Valter

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